Premiers secours en cas de brûlures

L’été est enfin arrivé : il est temps d’allumer le barbecue ou le feu de camp. Mais que faire en cas de brûlure ?

Article du 8.7.2019

L’été est enfin arrivé : il est temps d’allumer le barbecue ou le feu de camp. Mais que faire en cas de brûlure ?

Les brûlures, que ce soit par combustion ou par ébouillantage, font partie des accidents domestiques les plus fréquents. Il va de soi qu’elles peuvent se produire aussi bien à l’extérieur que sur le lieu de travail. Déjà à 52°C, c’est-dire loin du point d‘ébullition, l’eau peut provoquer des lésions de la peau. Et une flamme nue peut atteindre une température jusqu‘à 1200°C !

Pour les secouristes, il s’agit avant tout de rester calme afin de ne pas se mettre soi-même en danger. Dans des cas graves, vous devez alerter immédiatement les secours d’urgence et seulement ensuite prendre les mesures de premiers secours. Les vêtements de la personne blessée ne peuvent être enlevés qu’à condition de ne pas coller à la peau pour ne pas risquer de provoquer d’autres blessures. Si les vêtements adhèrent à la peau, vous devez les découper autour des lésions.

Refroidir

Pendant longtemps, il était recommandé de refroidir immédiatement une brûlure. Cependant, cette recommandation a été abandonnée par les scientifiques. Désormais, il n’est plus recommandé de refroidir une brûlure avec de l’eau. En effet, le refroidissement à l’eau soulage, certes, la douleur, mais il conduit aussi très souvent à l’hypothermie. L’usage d'eau froide est particulièrement déconseillé en cas de brûlures d’une étendue importante, car il est de nature à aggraver le pronostic. Pour les brûlures plus petites, dont l’étendue ne dépasse pas cinq pour cent de la surface de la peau, le refroidissement à l’eau peut néanmoins être bénéfique pour soulager la douleur dans les tous premiers instants. Toutefois, ce refroidissement ne devrait pas être pratiqué pendant une durée supérieure à 15 minutes. De manière générale, l’usage d'eau glacée est à bannir. Seule l'eau du robinet dont la température est d’environ 15 à 20°C  devrait être utilisée. Lorsque la brûlure touche les enfants en bas âge, les nourrissons ou les patients inconscients, l’usage d’eau froide est à proscrire en raison du risque accru d’hypothermie à bref délai.

Ne laissez pas les blessés seuls et contrôlez leur état de conscience, leur respiration et leur pouls. Si un blessé devait perdre connaissance en raison du choc ou des douleurs, positionnez le patient en position latérale de sécurité et surélevez ses jambes. Couvrez-le, par exemple, avec des couvertures en aluminium pour éviter qu’il ne prenne froid.

Différents degrés de brûlures

En fonction du degré de brûlures, les mesures de premiers secours sont différentes. S’il s’agit d’une brûlure au premier degré (peau rouge mais sans cloques), la plaie guérit à l’air libre. Des gels spéciaux favorisent la guérison, refroidissent et hydratent l’épiderme déshydraté par la brûlure. Il faut aussi veiller à boire suffisamment. Un liquide contenant des sels minéraux ou tout simplement de l’eau avec une pincée de sel sont le mieux adaptés.

S’il s’agit d’une brûlure au second degré avec formation de cloques et douleurs au toucher, un traitement médical s’impose en tout état de cause. Le cas échéant, vous pouvez recouvrir la plaie avec un pansement ou un textile stérile en veillant à ce qu’il n’y adhère pas. Les compresses recouvertes d’aluminium ou de pommades sont particulièrement adaptées à ce type de plaies, car elles ne collent pas. En aucun cas il n’y a lieu de traiter la plaie ouverte avec des produits désinfectants, du talc, des pommades ou des produits similaires. Il en va de même en ce qui concerne l’usage des remèdes de grand-mère tels que le dentifrice, le beurre ou la farine, car ils collent à la plaie.

S’il s’agit d’une brûlure au 3ème degré, elle peut provoquer de graves lésions de la peau et constituer un danger pour la vie. Dans ce cas, il faut faire immédiatement appel à un médecin urgentiste. Ne sous-estimez pas les brûlures, car les apparences sont souvent trompeuses. Il vaut mieux consulter trop souvent que pas assez. Le médecin pourra vous prescrire aussi des antalgiques et des pommades favorisant la cicatrisation.

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